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Métiers de la petite enfance - A hauteur d’enfant
22/02/2024
Dans les 9 crèches et structures multi-accueil parisiennes de la Fondation, les professionnels de la petite enfance se relaient auprès des plus jeunes. Leur métier riche s’est complexifié ces dernières années.
Dans les 9 crèches et structures multi-accueil de la Fondation travaillent des auxiliaires petite enfance (APE), des auxiliaires de puériculture (AP), des éducatrices de jeunes enfants (EJE), des directeurs de structures, une coordinatrice petite enfance mais aussi des agents de service linge et ménage, des agents de service cuisine, des médecins, des psychologues, des psychomotriciens… « Le matin, nous arrivons à des horaires décalés : 7h45 pour les premières qui font la mise en place des salles, installent les jouets, s’occupent du linge, reçoivent les repas livrés et accueillent les premiers enfants après 8 heures, détaille Bijou Mayazola, auxiliaire de puériculture à la crèche Saint-Ambroise (Paris 11e). Je me projette dans les activités que je peux proposer aux enfants, selon leur âge, leur développement. L’enfant circule dans des pôles d’activité, chacune organisée par un adulte, et choisit celle qui lui plaît. Même s’il reste dans son coin, même s’il n’arrive pas à toucher la peinture de suite par exemple, il arrive toujours un moment où il est intéressé et rejoint le groupe. »
Vers 11 heures, les tout petits prennent leur repas. « J’administre les traitements et soins, avec l’accord de la directrice qui a validé l’ordonnance, poursuit Bijou. Puis viennent les siestes, l’une d’entre nous est toujours présente pour l’endormissement. Les départs s’échelonnent à partir de 16 heures. A la maison, les enfants racontent leurs activités, les parents s’émerveillent de les voir grandir et s’autonomiser, manger seuls à la cuillère…Nous les accueillons pour leur bien-être, pour apprendre à bien vivre en groupe, à nouer des liens. »
Des évolutions pour les professionnelles de terrain
La Fondation a mis en place un accompagnement de ses salariés souhaitant bénéficier de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) pour obtenir une qualification supérieure à laquelle se prépare Titi Mundiwa qui aimerait devenir, pourquoi pas, EJE : « les échanges avec les autres professionnelles des structures de la fondation nous ouvrent l’horizon. Ainsi je me suis inspirée d’une expérience menée dans une autre crèche pour monter un projet d’autonomie à table, sous forme de self, pour les plus grands. Nos missions sont variées et je ne me lasse pas, de découvrir chaque année des enfants et des familles différents.»
S’adapter au changement
« J’aime soutenir les familles des enfants porteurs de handicap, qui parfois n’ont personne à qui parler et sont dépourvues » formule Bijou Mayazola. Autre voie de changement l’accueil occasionnel, jamais pratiqué jusqu’alors, consiste à accueillir un enfant à des dates variables : « il s’adresse à certains publics, un enfant en situation de handicap nécessitant des prises en charge thérapeutiques lourdes, une famille vivant dans des conditions sociales précaires, sans emploi, sans logement…Nous pouvons ainsi accueillir un enfant qui dort à la rue avec sa maman, adressé par la PMI et qui, les jours où il vient en crèche, est au chaud, mange, est lavé, dans un environnement sécurisant. »
De quoi bousculer les règles éducatives classiques -l’enfant accueilli n’a pas nécessairement le même lit ou le même porte-manteau- et enrichir encore l’accueil de tous les enfants par une évolution des pratiques.