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3e journée nationale des aides à domicile
17/03/2025
La 3e journée parisienne des aides à domicile organisée en mars 2025 par la Mairie de Paris a mis en lumière une profession trop peu valorisée, requérant pourtant des compétences humaines et techniques pointues et jouant un rôle social essentiel. Les aides à domicile agissent ainsi en matière de lutte contre l’isolement et contre les abus de faiblesse, de prévention de la perte d’autonomie.
Cette journée proposait aux professionnelles des ateliers créatifs et de bien-être et soutien (massages, sophrologie, gestes et postures, prévention des troubles musculosquelettiques), un buffet et des animations culinaires avec un défi recettes. Des temps d’échanges autour de conférences thématiques ont abordé la qualité de vie au travail, la lutte contre les discriminations ou la gestion émotionnelle des situations complexes.
Une assistance pour les gestes de la vie courante
Fanny Mahjoub, aide à domicile au Pôle autonomie Paris Est, a témoigné de son accompagnement des bénéficiaires de tout âge et de divers degrés de dépendance. Elle est référente de trois personnes qu’elle assiste quotidiennement à domicile : « J’aide à la toilette et à l’habillage, à la prise de médicaments, à celle des repas que je prépare en tenant compte des restrictions alimentaires. Je m’occupe également de l’entretien du linge et de l’environnement. J’accompagne la personne lors de ses rendez-vous médicaux, pour les courses lorsqu’elle le peut. Mais aussi lors de sorties de loisirs, au parc, au cinéma, avec les petits enfants… »
La professionnelle consigne toutes ses activités et observations dans le cahier de liaison qui reste à domicile et transmet à l’équipe pluridisciplinaire ainsi qu’à la famille. Voici qui permet d’assurer du lien autour de la personne, souvent très isolée et vulnérable, et dont les visites des aides à domicile, aides-soignantes et infirmières sont parfois les seuls contacts sociaux réguliers : « Elles nous témoignent de beaucoup de reconnaissance, sont heureuses de nous voir arriver le matin ou expriment leur regret de nous voir partir. Dès que possible, je prends le temps d’un café, d’un échange avec la personne dont la solitude me touche. Elles ont été jeunes, ont eu une vie, un métier, je pense souvent qu’âgée j’aimerais qu’on s’occupe ainsi de moi. Dans la majorité des cas, cela se passe bien avec les familles, mais il faut parfois expliquer qu’il est normal que leur parent mange plus lentement ou ait moins d’appétit. La patience est essentielle. »
« J’aime mon métier et le sais très utile »
Fanny Mahjoub témoigne aussi des difficultés de son métier, les gestes physiques répétitifs et fatigants, l’adaptation nécessaire à chaque domicile, chaque personne, chaque pathologie. Mais aussi du soutien et de l’écoute dont elle bénéficie auprès de sa hiérarchie : « Lorsqu’un environnement n’est pas assez sécurisé, on fait remonter les informations et nous sommes toujours entendues. Nous avons des réunions de service où nous pouvons évoquer tous les aspects de notre prise en charge. Les responsables de secteur, cheffes de service, psychologue sont là pour nous épauler et interviennent si besoin également auprès la famille. » Convaincue de l’importance de son métier, Fanny Mahjoub prépare une VAE pour obtenir un diplôme d’Etat d’Accompagnant éducatif et social. Il lui restera ensuite juste quelques modules à valider pour devenir aide-soignante.
