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Situation des Ehpad : la Fondation tire la sonnette d'alarme !
09/06/2024
Depuis plusieurs mois, la Fondation Léopold Bellan alerte les pouvoirs publics au sujet des difficultés économiques rencontrées par les établissements d’hébergement pour personnes âgées et les services d'aide à domicile. En 2023, ses 9 établissements affichent un déficit prévisionnel de 3,15 M€.
Dans les dix prochaines années, le nombre de Français âgés de 75 à 84 ans augmentera de plus de 50 %, passant de 4,1 millions à 6,1 millions. Ce vieillissement de la population représente un véritable défi pour les pouvoirs publics qui devront faire face à des arbitrages complexes, notamment en termes financiers.
Le 8 avril dernier, la loi portant mesures pour bâtir la société du bien-vieillir et de l'autonomie a été promulguée. Elle s’efforce de répondre aux problématiques que nous rencontrons régulièrement sur le terrain, en proposant différentes mesures pour prévenir la perte d'autonomie, lutter contre l'isolement des personnes âgées ou handicapées et faciliter le travail des aides à domicile.
Mais elle ne résout pas la problématique principale rencontrée par les établissements d’hébergement et services d'aide à domicile, qui tirent la sonnette d’alarme face aux difficultés économiques majeures qu’ils subissent. Celles-ci découlent de plusieurs facteurs. Si nous pouvons agir directement sur un certain nombre d'entre eux, d’autres, en revanche, nécessitent l’action de nos autorités de tutelle. C'est notamment le cas du modèle même de financement de nos Ehpad.
Voilà pourquoi la Fondation Léopold Bellan déploie différents moyens d'action pour sauver ses établissements et garantir la qualité de l'accompagnement proposée aux Aînés :
- Le Conseil d’administration a adopté un plan d’action pour nos Ehpad en janvier dernier. Nous nous employons ainsi :
- à réduire nos charges, en limitant les hausses du coût de l’énergie grâce à la sobriété énergétique, en optimisant nos achats, en réduisant notre recours à l’intérim ;
- à augmenter nos produits, en travaillant sur notre taux d’activité, en diversifiant nos sources de financements et en transformant certains de nos dispositifs, de manière à ce qu’ils soient mieux adaptés aux besoins des personnes âgées.
- Nous avons interpellé les Présidents des Conseils départementaux, les Directeurs Généraux des Agences Régionales de Santé et nos Ministres de tutelle sur les difficultés rencontrées afin d’obtenir une revalorisation de nos recettes,. L'objectif est qu'elles soient adaptées au degré de dépendance des personnes que nous accueillons.
Nous avons été reçus par :
- Madame Marie-Hélène Aubert, Vice-Présidente du Conseil départemental des Yvelines en charge de l'autonomie et de la coopération décentralisée
- Madame Charlotte Faïsse, conseillère en charge de la transformation de l’offre médico-sociale auprès de Madame Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées
- Madame Cécile Lambert, conseillère organisation et financement des soins, grand âge auprès de Monsieur Gabriel Attal, Premier ministre.
Nous remercions l'ensemble de nos interlocuteurs pour le temps qu'ils nous ont accordé et l'attention prêtée à nos difficultés.
- Sur proposition de la FEHAP, le Conseil d’administration a adopté une motion d’alerte que nous avons adressée aux parlementaires de la commission des Finances et de la commission des Affaires sociales du Sénat et de l’Assemblée, ainsi qu’aux parlementaires dont la circonscription se trouve dans les lieux d’implantation de nos établissements, pour les sensibiliser sur cette situation. Nous espérons qu'ils porteront ces propositions dans le cadre de la campagne législative qui s'ouvre.