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Cadres de santé -Aux bons soins de
14/03/2024
Encadrantes des équipes de santé, elles veillent à la qualité des soins, au dialogue avec les familles, à la cohésion et à la solidarité au sein des équipes.
« Jeune infirmière, je pensais que la gériatrie n’était pas assez dynamique ni technique. J’y ai trouvé toute la valeur du soin à dimension humaine et c’est ce que j’aime transmettre à présent. » Fatima Taoufiki, aujourd'hui cadre de santé du pôle Mantes-la-Jolie-Septeuil, est entrée comme infirmière au Centre de Gérontologie Clinique de Magnanville en 1994, où elle a découvert « l’environnement, le soin et l’attention aux personnes âgées, l’ouverture sociale ». Elle interroge par exemple, le sens et l’objectif que le soignant peut donner à la toilette qu’il accomplit auprès d’un résident : « Il ne s’agit pas d’une simple tâche à accomplir mais d’un acte plein de sens, celui de la dignité de la personne, du respect de son hygiène afin de lui permet de maintenir un lien social. »
Construire une dynamique
Sophie Petit a été infirmière psychiatrique puis coordinatrice en gériatrie avant de devenir cadre de santé à l’ouverture du Foyer d’Accueil Médicalisé de Monchy-Saint-Eloi. En 2022, à son départ, elle a transmis le relai à une jeune infirmière, salariée de la structure depuis plusieurs années : « Nous accompagnons aussi les salariés dans leurs projets de vie. Il m’importe que les salariés soient bien. Lorsque je sens l’essoufflement chez un professionnel, mon rôle est de les épauler, de les guider, de leur permettre d’évoluer.»
Un métier polyvalent
Son diplôme d’infirmière en poche, Véronique Seillier entre au Centre de Rééducation et de Réadaptation Fonctionnelles de Chaumont-en-Vexin en 1985. En 2010, suite à l’obtention d’un Diplôme Universitaire de management, elle devient Cadre de Santé. Elle détaille les nombreux projets qu’elle a pilotés : l’élaboration de protocoles de soins, hygiène et sécurité, la mise en place des cycles de 12 h. Ce dernier grand projet a mûri au fil des mois avant d’être validé par tous : « il répondait aux besoins des équipes désireuses d’avoir des cycles équitables mais aussi aux impératifs de l’organisation du service de soin. Bouleverser les organisations familiales n’a pas toujours été bien vécu : tout changement, même souhaité, bouscule et il faut accompagner le mouvement. »
Au Fam de Monchy-Saint-Eloi, le vieillissement d’une population aux problématiques de santé évolutives a conduit les équipes à accompagner les résidents en fin de vie : « les équipes, au départ réticentes, revendiquent à présent ces accompagnements de proximité, même si l’unité mobile de soins palliatifs intervient toujours. Nous avons acquis un savoir-faire et une expertise qui vont se renforcer dans les prochaines années. »