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Aide-soignante à la Fondation
06/01/2025
Flora Cornuau est aide-soignante à la résidence médicalisée de Montesson. Elle s’épanouit dans ce métier aux confins du soin et de l’animation.
Quel est votre parcours ? Après un bac littéraire, j’ai travaillé avec ma mère qui était Agent de Service Hospitalier en maison de retraite, comme ASH et pour des remplacements d’aide-soignante. J’ai appris à faire les toilettes et le contact avec les personnes âgées m’a immédiatement plu. J’ai ensuite fait des études d’éducatrice spécialisée, travaillé en IME et en Foyer d’Accueil Médicalisé, puis comme auxiliaire de vie à domicile et comme assistante maternelle. Ceci avant d’entreprendre une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) pour devenir aide-soignante auprès des personnes âgées, ce que j’ai toujours souhaité, finalement ! Aujourd’hui je suis très heureuse et je ne me vois pas ailleurs qu’ici, et ce même si le travail est compliqué.
Quelles sont vos missions ? Je suis dans une unité protégée* et les journées ne se ressemblent pas, même si les tâches quotidiennes les ponctuent (toilettes et soins le matin, aide au repas, un peu d’animation en début d’après-midi, passages aux toilettes, changes et préparation pour la nuit, aide au repas, coucher…). Mon profil d’animatrice et ma personnalité active me donne envie d’en faire toujours un peu plus ! Je propose des activités en groupe en début d’après-midi : chant, bricolage, jeux de balle, de société, exercices de mémoire…Je prends aussi en charge certaines tâches pour le bien être des résidents (suivi du stock de protections etc.)
Qu’aimez-vous dans votre métier ? Je suis exactement là où je voulais être. J’ai toujours cherché des solutions pour conférer plus d’autonomie aux personnes, des activités qui leur permettent de se sentir bien. J’ai également toujours eu envie de comprendre ce type de maladie, j’y suis sensible : je me dis que je pourrais être dépendante plus tard et soigne comme j’aimerais qu’on le fasse avec moi.
Je crois aussi que j’ai la personnalité pour travailler avec ce public : je suis sociable et j’aime faire rire et discuter avec les résidents, pour adoucir un quotidien qu’elles n’ont pas choisi. Et ce, même auprès des résidents désorientés, comme cette dame qui tous les matins demande si ses parents vont venir les chercher : la faire sourire, détourner son attention, c’est prendre soin d’elle.
Quelles sont les difficultés et qu’est-ce qui l’emporte, pour vous ? Physiquement, les gestes à accomplir sont fatigants et les transferts sont difficiles, même avec les bonnes techniques. Beaucoup d’a priori circulent, sur ce métier qui se résumerait à nettoyer les personnes, quand il va bien au-delà. Être aide-soignante en Ehpad, c’est prendre soin d’une personne et lui permettre de continuer à s’occuper d’elle-même . C’est une richesse de pouvoir être un appui pour elle. Pour moi c’est le plus beau métier du monde !
*Unité accueillant des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentée et qui présentent des troubles modérés du comportement.